Extrait du roman "L'Annulaire" de Yôko Ogawa aux editions Actes Sud ******************************************************************* Ces 2 pages (partie infime de l'ouvrage) sont présentées ici dans l'unique but de persuader et donner envie à l'internaute de se procurer le roman original, par ailleurs acquis par le rédacteur de l'article. Aucune inclinaison mercantile ne saurait être reprochée, c'est tout au contraire une volonté de promotion de l'oeuvre qui prévaut dans cette démarche. L'intégralité de ces textes sont la propriété de l'auteur Yôko Ogawa et des différentes maisons d'éditions, la Shincho-Sha Co. au Japon et Actes Sud pour la parution française et la traduction. Merci de ne les utiliser en aucun cas avant de s'être procuré le livre. ******************************************************************* I Cela fera bientôt un an que je travaille dans ce laboratoire de spécimens. Comme ce n'est pas du tout le même genre de travail que celui que je faisais avant, au début j'étais désorientée, mais, maintenantn j'y suis complétement habituée. Je maîtrise parfaitement l'endroit où sont rangés les papiers importants, je sais taper à la machine , et, en ce qui concerne les demandes de renseignements par téléphonen je suis capable d'expliquer poliment et avec gentillesse le rôle du laboratoire. de fait, la plupart desgens qui téléphonent sont satisfaits de mes explications, et sans doute aussi rassurés, puisque le lendemain ils viennent frapper à la porte du laboratoire, leur précieuse marchandise serrée sur le coeur. Ici, le travail n'est pas aussi compliqué qu'il n'y paraît. Il suffit d'un peu d'ordre et de circonspection pour s'en a cquitter sans problème. Il est même presque trop simple. Mais je ne m'ennuie pas. Les choses que l'on nous apporte sont tellement variées que je ne m'en lasse pas, d'autant que, dans la plupart des cas, les visiteurs ne sont jamais pressés de repartir après avoir rempli les formalités nécessaires. C'est parce qu'ils ont envie de me raconter par quel concous de circonstances ces objets arrivent jusqu'à nous. Ecouter ce qu'ils ont à dire est une part importante du travail. Je crois qu'au cours de cette année j'ai fait des progrès dans la manière de prêter l'oreille, de sourire ou de relancer la conversation de sorte que la personne en face de moi se sente à l'aise. Nous ne sommes que deux à travailler ici : moi et m. Deshimaru qui est en même temps administrateur et spécialiste des spécimens. Ce n'est peut-être pas assez compte tenu de l'importance du bâtiment. Ici, il y a un nombre incalculable de petites pièces, avec en plus du jardin, un grenier et un sous-sol, et aussi, même si elle n'est pas utilisée, une grande salle de bains. Mais puisque la quantité de travail est indépendante de la grandeur des lieux, même si nous ne sommes que deux, nous pouvons utiliser au mieux l'espace du laboratoire. Il n'y a pas de problème d'heures supllémentaires ni de rendement, et je suis libre de prendre mes jours de congé. Mon rôle et celui de M. Deshimaru sont clairement définis. En tant que techniciens, il est responsable de la préparation des spécimens, tandis que moi je m'occupe de recevoir les visiteurs, classer les dossiers et autres tâches diverses.