La caméra explore le temps. Liang Ching est une jeune actrice, anciennement hôtesse de bar et entraîneuse, vivant à Taïpeh. Elle répète actuellement un rôle en vue du tournage de "Haonan haonu", un film sur les événements politiques ayant secoués l'île de Taïwan dans les années 40 et 50. Son rôle est celui de Chang Bi-yu, une femme marquée dans ses chairs par les événements de l'époque : une intellectuelle qui s'expatrie en Chine en 1943 avec des amis socialistes pour rallier le combat contre les Japonais, puis qui souffrira à son retour de la politique anti-communiste initiée pas les USA engagés dans la guerre de Corée.

GOOD MEN, GOOD WOMEN

Liang se met à recevoir sur son fax des pages de son journal intimes relatives à des événements antérieurs, notamment sa relation tragique avec Ah Wei, un gangster qu'elle verra mourir dans ses bras, une exécution qu'elle aura facilitée. Dès lors de multiples souvenirs et sensations de différentes époques vont se mêler aux répétitions et à l'imaginaire fantasque de l'artiste sur la vie de l'engagée Chiang Bi-yu. Pour comprendre ce long métrage et plus généralement les manifestations artistiques des deux dernières décennies provenant de Taïwan, il est utile d'avoir quelques repères historiques. A la fin de la première guerre Sino-Japonaise, en 1894, la Chine cède l'île. Elle restera sous domination japonaise jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Les forces du Kuomintang menées par Tchiang Kai-chek occupent le territoire. Les inégalités sociales et les répercussions de la guerre conduiront à l'incident du 28 février 1947, la population se soulève suite aux brutalités policières : près de 30 000 personnes périront. Les forces chinoises de Mao triomphent sur le continent et le régime de l'île (le Kuomintang, encouragé par les Américains sous le coup du Plan Marshall et embourbés dans le conflit en Corée) développe une politique draconienne anti-communiste. La loi martiale perdurera jusqu'en 1987. Cette période est connue sous le nom de "Terreur Blanche". Le décor est planté.

Un nouveau cinéma taïwanais ? Depuis les début des années 80, et sous l'influence de Hou Hsiao-hsien ou de Edward Yang, il émerge de son mutisme, tente de repartir à contre-courant de ce refoulement culturel et de cette censure qui l'a asphyxié depuis si longtemps. C'est un cinéma vivant, enraciné dans la souffrance populaire. Un formidable exutoire, d'images et de sons, animé d'une volonté de mémoire et de témoignage, malgré les problèmes de technique ou de budget. Un courant d'autant plus louable qu'il creuse sa route sous la férule d'un régime certes qualifié de démocratique, mais dont la majorité est l'apanage du parti coupable des exactions dénoncées. Il faudra attendre la fin des années 90 pour que cette situation change et entre-temps Hou se sera coupé du soutien populaire, pas encore prêt à se perdre dans les eaux boueuses de son passé. Good Men, Good Women est le troisième volet de la trilogie historique du cinéaste, dont les précédents opus se nommaient : La Cité des Douleurs (A City of Sadness / Beiqing chengshi, 1989) et Le Maître de Marionnettes (The Puppetmaster / Ximeng Chensheng, 1993). Ces trois films méritent amplement une vision sinon deux, car ils stigmatisent chacun à leur manière les plus noires heures du pays. Quand l'art devient pamphlet et arme contre le totalitarisme il se charge d'une intensité accrue.

Prise de conscience. Ce long métrage se démarque en confrontant les années 40 et 50 avec la vie moderne des taiwanais. Par-là, il s'agit certainement d'une charnière dans l'oeuvre de Hou. Un glissement du devoir de mémoire, de conscience vers une analyse de ses contemporains, une transfiguration de la vie rurale à la vie urbaine. Plus que jamais sa mise en scène puise dans l'ellipse et le hors-champs, s'oriente vers une représentation de la nuit -de la

noirceur des sentiments- et du moment. Liang Ching va personnifier ce paradoxe. A force d'évolution économique, le capitalisme devient la nouvelle idéologie, il est loin le communisme, loin l'engagement et les sentiments de révolte. La désillusion, les larmes et l'inutilité ont comblé le vide des consciences. Dès le début, Hou oppose deux textes, celui optimiste et naïf des années 40 (accompagnant l'arrivée en Chine) :

Les lendemains qui chantent
Effaceront les chagrins d'hier
Et les gens diront
Pourquoi pleurer quand vous pouvez chanter

et celui que Liang interprète sous sa douche dans les années 90, cynique et désespéré :

Je n'ai plus rien à espérer

C'est que comme pour son héroïne, le peuple taïwanais a un réveil difficile. Il a oublié ses héros et les gens simples qui ont sacrifié leur vie. Un message universel. Dans une société pragmatique faite de sécheresse et d'indolence, on peut entendre des phrases telles que "Les morts sont morts mais prends l'argent", mais toutes les individualités sont rongées par l'inconsistance, le non-sens d'une vie, dont il faut tant bien que mal combler le vide. Inventer des histoires, des prisons pour ressentir des sentiments factices, des sensations que l'oubli a rendues fades. On ne peut avancer en ligne droite sans regarder derrière soi. Dans son récit, Hou nous le dit clairement, le passé est toujours présent, l'histoire collective influence toutes les destinées. Oublier le passé revient à arrêter le cours du temps. Il ne s'écoule plus, bloqué par sa peur tétanique d'en être prisonnier. Les exactions d'un peuple impliquent tous ses ressortissants, impossible d'échapper à la culpabilité, les souvenirs ne sont en aucun cas réjouissants ou apaisants, teintés de nostalgie, il s'agit plutôt d'une escarre lancinante. Et comment définir bonheur sans douleur ? Les deux notions sont mêlées, parfaits symbiotes d'une psyché humaine.

Sommes-nous sans racines ? Les avons nous oubliées ? Le peuple taïwanais et toutes ses composantes sont-ils orphelins ? C'est en tout cas un des aspects du film et il est criant dans le plan le plus marquant et figuratif : les branches nues d'un arbre s'élevant dans le ciel, telles des racines dans le vent... Les arbres reviennent souvent durant le récit, ils représentent la mémoire, témoins de tant d'événements. Il y a une autre scène qui perpétue cette vision onirique et métaphorique, celle où Liang lit une page de son journal et nous voyons défiler la végétation, comme la vie qui passe. Les personnages contemporains sont vides de substance, telles des marionnettes habituées à être manipulées par le pouvoir totalitaire. Des caractères en chute libre (voir la scène dans la discothèque où les 3 femmes se raccrochent les unes aux autres dans leur naufrage), qui cherchent à phagocyter le monde extérieur, le côté voyeur (les coups de téléphone à Liang)... Les contemporains de Hou sont laissés sans directives, ils ont été privés de tant d'expérience et de liberté que l'arrivée de cette dernière n'a plus la même saveur. Les croyances, espoirs, idéaux et résistance ont laissé la place au spleen et au laisser-faire. En ce sens, l'oeuvre représente très bien le réveil d'un peuple, l'ouverture à la culture, la recherche de repères et de raisons d'exister. Sans oppresseur et grands combats que reste-t-il ?

Altérité. Le melting-pot de l'île d'après-guerre est caractérisé par un aspect multiethnique, multiculturel, Hou pousse l'étude jusqu'à recomposer cette pluralité dans la construction temporelle de son film. Il existe près de six trames temporelles qui coexistent, s'interpénètrent sans repères. Tout d'abord les moments où Liang reçoit les pages de son journal par fax, puis l'écriture de cette page et un souvenir précis de son ancien amant Ah Wei, des tranches de vie Liang / Ah Wei, les répétitions de Liang pour son film et enfin en noir et blanc et en teintes verdâtres le passé de Chiang Bi-yu tel qu'il s'est réellement déroulé et tel que l'imagine l'actrice pour sa préparation. Entre ces séquences aucune hiérarchie, aucune séparation excepté la couleur de la photographie (intérieurs sous-éclairés, extérieurs saturés). Cette dernière était obligatoire pour refléter, à la fois le respect incoercible pour les peines et les souffrances, mais aussi pour suggérer que tout ne pourrait se passer que dans l'imaginaire de l'actrice, la manière dont elle voit l'intellectuelle qui lui sert de modèle, une métaphore de la création artistique.

Ces flux temporels s'entrecroisent, renforçant un rythme lent et totalement imprévisible, parfois la bande-son -magnifique- demeure entre les coupes (voix de Ah Wei par exemple), aucun passage au noir. Cette construction narrative, qui paraît tout d'abord inexistante, porte en elle-même la marque du savoir-faire de Hou, sa capacité à nous entraîner où il le souhaite et nous laisser là, face à nous-mêmes. Car son cinéma a cette faculté de nous "obliger" à penser, dans cette

optique la sublime scène de la mort de Ah Wei dans la boîte de nuit, entre ombre et stroboscopes, nous perd à l'instar des héros, de l'intrigue et on en vient à reconsidérer ce que l'on vient de voir depuis une heure : Où veut-il en venir ? Que veut-il dire ? Les strates temporelles s'achoppent, un chanteur se superpose à l'image d'une Liang saoule et perdue. La scène est-elle rendue par une vitre, un miroir qui renverrait l'état d'un monde inconscient des drames se déroulant en son sein. C'est qu'ici tout semble aller par couple. Quel que soit le point d'entrée, une scène semble se répercuter dans la suivante (la discussion sur l'enfant suivie d'une Chang Bi-yu enceinte…), une double expérience en somme, entre égarement et éclaircissement. La cruelle découverte de la perte de l'innocence. Un scénario fait de résonances, tantôt discordantes, tantôt décalées entre les deux personnages féminin (Amour, veuvage...). Tous les élements sensoriels s'interpénètrent, les rêves, la réalité et les désillusions aussi (lors de l'arrivée des 5 amis au poste chinois, ils quittent un extérieur noir et blanc lumineux pour pénètrer dans les tons verdâtres, nous les voyons depuis le côté marécageux abandonner leur liberté).

Nous nous retrouvons alors devant un miroir (ces 2 scènes magnifiques Liang / Ah Wei où la jeune femme au premier plan et son amant derrière elle discutent), où se reflète l'évolution d'un peuple, de l'homme, d'un couple. Le narcissisme et l'individualité ou simplement le symbole que toute vision est illusoire, déformée par l'expérience d'un autre et que jamais avec la meilleure volonté du monde on serait à même de comprendre son époque. Un travail d'introspection, en lui-même, en son peuple, en nous. Voila le formidable voyage auquel l'auteur nous invite. Ainsi tout de l'espace au temps semble se recourber, faits de décors et d'instants juxtaposés, contigus mais disjoints. Les trajets disparaissent, les personnages étant catapultés, éjectés d'une scène à une autre. Un choix qui s'oppose constamment à l'empathie des protagonistes, au spleen et à la lenteur de la mise en scène. Dans un contexte de ruban de Moebius (le dernier plan rejoue le premier comme si l'histoire était condamnée à se répéter), difficile de discerner si le réalisateur psalmodie une impossible stabilité ou à contrario une immuabilité sclérosante. Dans cet espace carcéral et suspendu, la seule épaisseur semble temporelle (les corps se replient) et on ne fait que voyager d'une chose à son reflet et réciproquement.

Apathique, prisonnière d'un passé et de choix malencontreux, Liang se dissocie de sa propre personne. En sommité extérieure elle peut se juger, se dédouaner de sa culpabilité et s'imaginer dans d'autres rôles. Elle devient mise en scène, mais curieusement incapable d'influer sur son destin. Mère, anéantie, tout est extérieur à elle. Pourquoi sa soeur la sermonne t-elle sur son beau-frère (lors d'une scène splendide faisant monter puis descendre le rythme dans un décors curieusement vaste et enserré) alors que rien dans son comportement ne laissait présager une relation ? C'est que sa conception de l'amour est gangrenée par sa peur d'être remplacée, elle veut posséder son amant, le faire renaître en elle. Dans une sorte de surdité comateuse altération et altérité ne cessent de s'opposer. Peut-on exister sans les autres, sans passé et histoire. Comme ce présent vide de sens, pratiquement distendu et ne vivant que par le passé.

Profondeur. Même si la mise en scène de l'auteur a radicalement changée entre les années 80 et 90, on ne peut qu'être émerveillé devant son travail, il devient plus subtil et la recherche du cadre où des lignes directrices (à voir l'excellent Poussière dans le Vent, un chef-d'oeuvre avec Liet Ten-lu dans le rôle du grand-père) n'est plus la priorité première. Il a évolué, les mouvements de caméra s'étoffent, comme dans le formidable plan qui nous fait pénétrer l'intimité de Liang. En quelques secondes son intérieur nous devient familier (une affiche de cinéma -Blue Velvet de David Lynch-, des bibelots...), le personnage passe hors-champs, revient, on s'attarde sur la télévision (un film de Ozu, Printemps Tardif, auquel Hou en profite pour rendre hommage) puis la caméra remonte et le fax se met en route. C'est juste, simple, sans esbroufe, car Hou sait aussi fixer sa caméra comme pour les rencontres Liang / Ah Wei ou le concile à l'origine de la publication du journal "Clarté". Pourtant la notion d'espace soutient toujours la réalisation que ce soit en vase clos ou en extérieurs. Nous citerons pêle-mêle l'accrochage de la boule réfléchissante par Ah Wei, la maison familiale de Bi-yu avec son étage et ses balustrades… C'est que contrairement à Tsai Ming-Liang, les décors ne sont pas les principaux ingrédients pour représenter les 3 dimensions (même si l'on peut citer cette formidable ligne d'horizon de biais formée par la hotte, l'aquarium et la télévision). Il leur préfère les êtres humains, leurs postures, rehaussées par une photographie parfois bleue glaciale, parfois verte contrite.

Parler de ce film sans citer Chu Tien-wen, la scénariste attitrée de Hou Hsiao-hsien serait blasphème. Elle est en effet le catalyseur de la créativité captivante du cinéaste. Ses romans contiennent cette omniprésence de la parole, du non-dit, la vie rythmée par des phrases, des silences. Une subtile étude de l'incommunicabilité. L'Histoire rapportée par des voix, ces mêmes voix opprimées depuis 50 ans. De plus,

l'alchimie particulière entre Hou et Chu permet l'émergence de formidables personnage de femmes (qui se trouvaient êtres moins subtiles lorsque Wu Nien-jen écrivait avec eux). Ces femmes qui symbolisent la résistance sans violence, l'obstination. Bi-yu est évidemment de celles là. Même s'il s'agit d'une véritable entité, la manière dont le réalisateur nous la montre dans les scènes où elle doit faire adopter son enfant ou enterrer son mari traduit cette volonté inflexible, cette confiance dans ses idéaux, et l'ambivalence de ses sentiments. Des séquences mémorables où le temps se dilate, dont la plus splendide est celle où toutes ces révolutionnaires attendent dans une geôle d'être exécutées. Une à une les détenues présentes dans la cellule sont appelées, vers leur destin : la mort ou la libération. Emportées dans ce long couloir. Les actrices sont splendides de retenue, les adieux à celles restantes par leur aspect contenu sont inoubliables. Leur dignité appelle le respect. Nous sommes loin des excès modernes dans les sentiments. Elle est le meilleur apologue de la folie de la guerre, de l'irresponsabilité et l'inhumanité des régimes totalitaires. Une inhumanité qui semble inhérente à l'individu. Les choix de Chiang de Liang : se séparer de l'enfant, la mort du conjoint, en sont le symbole. En allant plus avant, l'incompréhension est aussi une tare qui intéresse Hou, dans le monde moderne tout passe par le téléphone, les portables, les fax et dans le passé ce sont les différences de langues qui empêche le petits groupes d'intellectuels taïwanais de parler aux militaires chinois (le mandarin). Un certain humour teinté de cynisme émaille aussi cette scène puisque même traduits les questions des chinois sont difficilement compréhensibles par les exilés.

Mémento pour un peuple, reflet d'un passé. Le vide de l'existence moderne, entre boîte de nuit où se réconfortent les solitaires, salles de sport impersonnelles et le téléphone. On ne saura jamais qui appelle Liang, qui lui envoie des pages de son journal, pourtant elle finit par se confier à cette "présence" dans une scène d'une intensité dramatique culminante, elle l'identifiera à Ah Wei mort depuis 3 ans. La société a-t-elle vraiment évoluée ? L'insécurité, les drogues auxquelles s'adonnent Liang, la dépression, la solitude, voila à quoi ont menés les grands idéaux des opposants au communisme. Les dogmes politiques n'ont rien de bon d'un côté comme de l'autre. Et si la tolérance et l'observation du mode de vie de ses contemporains était le message de Hou. Le reflet du passé dans le présent, la perte des repères. Le réalisateur parvient à nous mener exactement où il le veut : la distance et la proximité. Après la lutte pour sa survie et le bien d'un peuple, l'égoïsme fait loi, on lutte contre le mal de vivre, contre sa conscience sans cesse bafouée (Liang a accepté de l'argent pour la mort de Ah Wei). Le déracinement, le mal de vivre. Le corridor de la prison est la meilleure allégorie de ce chemin sans issue sur lequel la société avance, un chemin long et stérile, sans sortie. La fin du film mérite à elle seule des éloges. Quand le noir et blanc et la couleur se rejoignent, les deux héroïnes ne forment plus qu'une, elles ont accepté leurs deuils, leurs fautes. Les larmes sont-elles celles du rôles ou pour Ah Wei ? Par le don du feu elles viennent de toucher la lucidité. Tout prend un sens grâce au passé, la vie peut continuer. La dernière scène est identique à la première à l'exception de la couleur (qui apporte la vie). La voix off nous informe de la mort de Chiang Bi-yu, décédée juste avant la fin du tournage du long métrage.

Cette oeuvre mérite de la part du spectateur une chance. Une chance de vivre et d'exister, de nous apprendre, de nous forcer à regarder en nous et de réfléchir. Car là où certains nous laissent le choix et se vantent de stigmatiser leurs contemporains, Hou réussi une parabole éclatante sur la perte. La perte de repère ou de sentiments, l'évolution politique et économique. Soit la disparition et la mutation des valeurs d'une nation comme d'un individu. C'est sans doute en cela que ses réalisations sont si difficiles d'accès, elles nous demandent sans cesse de réagir et de reconstituer les blancs, les liens, les non-dits. "Ce qui me touche c'est de voir les gens en lutte pour se libérer des prisons qu'ils se sont souvent eux-mêmes construites" renchérit le cinéaste. Cela s'applique à sa vision de la vie moderne des taïwanais, des jeunes urbains, des businessmen, tout comme aux révolutionnaires, aux systèmes de valeurs ou aux extrémistes... Il pose un regard délicat sur son peuple et les retombées des guerres en Asie. Il tente d'opposer aux années de propagande un vision plus juste de cette population multiculturelle, des citadins, des ruraux, des hommes et des femmes. Une allégorie mélancolique qui vous prend à la gorge, soutenue par la formidable Annie Shizuka Inoh, star de la musicale de l'île et partie prenante du nouveau projet du cinéaste après le splendide Millennium Mambo : See You Again. S'interroger sur passé et présent n'a rien de futile et se trouve être le meilleur moyen de nous libérer.

 
 
F. Flament
13 Décembre 2001

 

 

 

 

 

 

L'écheveau du temps
Film taïwanais de Hou Hsiao-hsien (1995), primé par 3 Chevaux d'Or à Taïwan (meilleur réalisateur, scénario d'adaptation et son), meilleur Film à d'Hawaï, et prix FIPRESCI à Singapour. En compétition officielle à Cannes en 95. Sortie française : le 1 Mai 1996.

Multimédias
Photographies (17)

Liens
Le film sur l'IMDB
Filmographie réalisateur
Hou Hsiao-hsien
Annie Shizuka Inoh

Fiche technique
REALISATION
Hou Hsiao-hsien
SCENARIO
Chu Tien-wen d'après la pièce de Chiang Bi-yu et Lan Bo-chow
MONTAGE
Liao Ching-song
DIRECTEUR PHOTOGRAPHIE
Chen Hwai-en
INTERPRETES
Annie Shizuka Inoh (Liang Ching / Chang Bi-yu)
Lim Giong (Chung Hao-tung)
Jack Kao (Ah Wei)
Vicky Wei (la soeur de Liang Ching)
King Jieh-wen (le beau-frère de L. Ching)

MUSIQUE ORIGINALE
Chen Hwai-en et Chiang Hsiao-wen
PRODUCTEURS
Yang Teng-kuei et Kazuyoshi Okuyama
DUREE
108 minutes
PRODUCTION

3H Films
SORTIE FRANCAISE
Le 1 Mai 1996

 

 
bb