La chambre verte. Rien ne va plus à Poudlard, l'école des sorciers, et Harry Potter jeune recrue de seconde année voit débouler durant ses congés un elfe de maison qui le conjure de ne point y retourner. Sa vie serait menacée par un obscur complot. Interloqué par cet atermoiement mais nullement inquiet, il s'empresse de rejoindre ses amis et d'échapper à la vie monacale imposée par les Dursley. Poudlard réintégré, il ne tarde pas à découvrir que les allégations de Dobby étaient fondées.

HARRY POTTER ET LA CHAMBRE DES SECRETS

La chambre des secrets a été ouverte par l'héritier de Serpentard présent dans ces murs et une terrible menace plane sur les sorciers enfants de moldus. Sans oublier que le professeur Rogue est toujours aussi antipathique et que le professeur Lockhart n'a d'enseignant que le nom, préférant faire dédicacer à ses élèves ses propres romans. Après moult avatars et investigations, Harry et ses amis pénètrent dans la tortueuse chambre. Et si l'instigateur des assauts était celui que l'on soupçonnait le moins ?

Encore 5 ans. C'est le temps qu'il reste à souffrir pour les irréductibles qui demeurent envers et contre tout hermétiques aux pressions médiatiques du phénomène Harry Potter et à l'engouement opaque et incommensurable qu'il génère. Pour les autres – qui sont tombés sous le charme indéniable des livres de Joanne Kathleen Rowling – chaque Noël et son long métrage sont synonymes d'enchantement, d'autant plus lorsque la romancière peine à soutenir le rythme draconien de publication annoncé. A savoir un ouvrage par an relatant chacun l'une des sept années de scolarité du sieur Potter à l'école des sorciers de Poudlard. Or cela fait pratiquement 24 mois que des millions de lecteurs piaffent d'impatience quant à la publication du cinquième opus Harry Potter And The Order Of The Phoenix. Qu'importe, avec ce second film voici l'occasion de se replonger joyeusement dans l'univers ensorcelant et subtilement synthétique du sorcier le plus médiatisé de notre temps.

Plus qu'un clivage entre les fanatiques et les réfractaires, le récit nous place dans un monde d'un torve manichéisme. Où l'univers n'est plus scindé entre bien et mal mais entre sorciers (dans la confidence) et moldus (être sans pouvoirs et/ou imagination qui se débattent dans les affres d'une société hostile). Véritable mythe fondateur et genèse de la dialectique de l'enfance contemporaine, toutes les aventures de notre binoclard préféré se déroulent suivant un canevas préétabli et douloureusement influencé par l'engeance vidéoludique. La morale y côtoie les valeurs de courage, de loyauté, de sacrifice et les vertus sacralisées de l'école nantie de son pouvoir formateur. L'institution éducationnelle longtemps dénigrée et associée aux brimades et à l'ennui se transforme d'un coup de baguette en un parangon de vie et d'échanges : le lieu par excellence où il faut être pour grandir en sécurité, en s'affrontant – en s'affirmant et en épanouissant ses talents – dans une saine rivalité. Ainsi brocardé, le paradoxe de notre société (un brin rétrograde et recroquevillée) et de nos psychés rétives explose. Dans le désarroi on se ressource et se retrouve dans les mécanismes immémoriaux et limpides. A tel point que dès que ce panthéon de la culture, de la discipline et de l'histoire est en péril, tous se mobilisent pour éviter sa fermeture intolérable. Car privé de l'établissement socialisant le monde sera en proie aux pires tourments et à l'implosion. Perdre le contrôle du savoir – cette promotion de la lecture, de l'entraide et de l'érudition le présente comme nécessaire même si parfois rébarbatif – et de la diversité c'est encourager l'ignorance et ainsi les dictatures, esclavages, terreurs (non fondées) et totalitarismes.

Au-delà des apparences. Après deux mois de vacances dans la réalité chez son oncle Dursley, immonde Thénardier que la stature impressionnante rapproche de l'animal dégénéré et stupide, voilà qu'Harry grâce à l'intervention de ses amis s'échappe de son oppression et de sa solitude. Alors que les barreaux s'arrachent et que la voiture s'envole, il abandonne à terre son incommunication et sa geôle et largue les amarres vers les chimères. Faut-il y

voir le simple songe d'un orphelin qui s'éclipse dans ses pensées et y trouve la force d'affronter ou de subir sa triste existence ? C'est la proposition alléchante, tendre et poétique toujours en filigrane des récits de J.K. Rowling. Le collège, vaste forteresse retranchée aux confins du monde et de la nature serait au choix un apologue de villégiature, des rêves dans un clivage diurne et nocturne, d'un monde des enfants qui n'appartient qu'à eux et qui s'éteint à l'âge adulte, d'un refuge immaculé… Mais ce microcosme studieux et idyllique ne saurait perdurer dans sa douce béatitude, dans sa magie. Voilà que les vicissitudes du monde abondent à Poudlard, et le racisme, la haine hargneuse et irréfléchie, tare des hommes, touchent les sorciers. Ainsi l'imaginaire innocent se voit influencé par l'ennemi tapi et lové dans la conscience. Une entité traque et s'acharne sur les condisciples d'Harry enfants de moldus, des "sangs de bourbe" comme le dira vulgairement, et dans une moue dégoûtée, Drago à Hermione. Dans la poursuite d'une création aseptisée, inoffensive et béate, il s'agit du premier écueil que l'équipe technique esquivera dans un ample mouvement de cape – invisible – ne se hasardant qu'en de rares – et obligatoires – instants à creuser le sillon. Pourtant le message moralisateur et louable d'une société fière de sa pluralité et de ses dissemblances avait tout de fédérateur et de consensuel. Mais mieux vaut ne pas détourner, en ces temps de conflits, le regard des spectateurs de ce manège diapré et tourbillonnant, des scènes d'action rythmées mais sans âme préférant les poncifs conventionnels et insipides en forçant outrageusement le trait des personnages des Malfoy. Maléfiques et machiavéliques jusqu'au bout des ongles, véritables aryens vêtus de chemises noires aux yeux d'aciers impitoyables et insensibles, mais finalement fantoches et pantins aisément défaits de par leur stérile méchanceté. Seul Voldemort, être complexe et subtil, qui manipule ces protagonistes falots dans une pantomime intrigante, est habilement exploité. Jamais Chris Colombus n'abordera véritablement le message de fraternité et les dangers de l'autarcie, de la pureté ethnique, de l'arrogance et de la condescendance générée par le pouvoir.

Pourtant le succès d'Harry Potter – largement relayé par les commerciaux de tous acabits et les 900 écrans sur lesquels il est présenté aujourd'hui – réside dans une constatation simple : les enfants vont grandir avec Daniel Radcliffe l'interprète du héros. Un peu à la manière de Jean-Pierre Léaud chez François Truffaut, ils vont s'identifier à lui, qui souffre et lutte pour continuer sa route, en proie aux démons – là extérieurs ici intérieurs mais que l'on peut dompter ou éradiquer –, à la cruauté des êtres, à l'inadaptation et à l'inconnu. La mue se pratique de conserve et sous les monstres et les sorts ce sont les émois initiaux prégnants, la puberté et les bouffées d'onanisme qui perlent. Le précédent opus était clair sur ce point dans la scène du miroir où Harry avait un échange intense avec Dumbledore. La saga Harry Potter c'est un peu le journal intime de l'évolution, l'abandon de l'enfance avec son lot d'angoisses et de fantasmes. Un recueil de confessions à double tranchant. L'auteur semble crier au lecteur de ne pas accorder trop de crédit à ce qu'il lit ni à ce qu'on lui impose. Prévaut la réflexion sur nos croyances et nos actes avant que ceux-ci ne nous possèdent. Deux clins d'œil ironiques ponctuent cette prise de conscience, d'abord le personnage de Gilderoy Lockhart, plumitif et couard, qui se targue de ne maîtriser qu'un sort, celui de l'oubli, primordial car rendant l'esprit des autres malléable – effacer les consciences pour mieux les imprégner à sa guise au fil d'ouvrages mystificateurs –, puis ce journal qui absorbe son lecteur ne lui octroyant plus de distance critique. Plus qu'une mise en abîme d'un succès littéraire démesuré il s'agit bien de mettre en garde contre l'importance grandissante des médias et leurs manipulations. Médias, parents, professeurs, doctrines et dogmes sont autant d'adjuvants et d'obstacles qu'il convient d'appréhender en les relativisant et en forgeant ainsi sa propre personnalité. A l'instar de Dobby et de cette marge (domesticité bafouée) persécutée, exploitée et tyrannisée, le temps est venu de s'émanciper.

Inconscient sédimentaire. Dans cette quête de soi qui assaille le jeune héros, nous tombons rapidement dans les symboles freudiens et ce en basculant dans un puits béant qui n'est autre que la plus brillante et séduisante péripétie de l'œuvre – malheureusement éludée par une production frileuse et soucieuse de calibrer son divertissement en lui ôtant la moindre once de subversion –, la symbiose et la gémellité entre Harry

et le terrible Voldemort. Cette troublante confusion qui habite le jeune homme et le spectateur est pour beaucoup dans la saveur de ce chapitre. En effet, serait-il possible que notre héros soit l'héritier de Serpentard, le digne successeur du monstre sanguinaire qui jadis assassina ses parents et dont il réussit, pourtant nourrisson, à retourner le sort pour l'abattre durablement. Ce messianisme dont on l'affuble depuis les douze dernières années est-il aussi limpide ? Est-il ce héraut que l'on encense ? Dans son corps se combattent des pulsions qui le dépassent et l'effraient. Et ironiquement la réponse est presque affirmative puisque le premier affrontement des deux êtres a profondément troublé la personnalité du garçon. Le trauma ne se résume pas à une cicatrice : des larmes à la conscience tout a été perverti par l'ignoble et l'implacable Voldemort. Une fois descendu dans la chambre des secrets, enfoncement dans les strates sédimentées et poussiéreuses de sa personnalité (la téléportation manquée au début de l'aventure avait tout du lapsus révélateur), métaphore d'une analyse introspective, Harry se retrouve seul face à lui-même. Survient un combat homérique aux significations et anagogies multiples. Dans ce point culminant d'une histoire à tiroirs, véritable joyau visuel et abysse insondable et obscur, Harry s'immerge dans ses peurs, se jette à corps perdu dans l'inconnu pour se reconstruire et se réconcilier. Après la parabole lagunaire de Poudlard, donjon brumeux et opiacé, et l'eau qui inonde et infiltre chaque étage du long métrage (liquéfaction des limites physiques de l'espace) lui conférant un rendu moiré, voilà que le héros patauge, confronté à son reflet (narcissique à l'image du pleutre professeur éconduit) et à des orifices suintants qui ont tout de sexuels. Certains de voir dans le serpent (forme phallique) et le couloir cylindrique et hélicoïdal, la scène originelle de la procréation et du coït. Car sous-jacente réside la honte des géniteurs (Voldemort dédaigne et récuse dans un vain emportement ses origines moldus) et la culpabilité de la naissance encore plus horrible pour Harry qui a perdu ses parents. Aux confins du trouble existentiel surgissent ses propres désirs et perversions issantes autant qu'inavouables. Ginny, jeune fille tombant en pamoison devant lui, éprise et offerte dans une morbidité sexuelle confondante, gît à ses pieds dans une petite mort, succédané de l'orgasme. Il ne lui reste qu'à succomber au plaisir et à la jouissance, s'enfoncer dans les turpitudes du liquide stagnant – amniotique ? – pour renaître. Que cette femme-enfant, seule élève – ou membre du corps enseignant – un tant soit peu sexuée et exprimant des émotions soit le déclencheur des agressions et des troubles d'Harry n'a rien d'anecdotique. Apologue altier et fragile des sentiments ambivalents, litanie lancinante de son altérité entachée d'un œdipe inhérent à l'adolescent pubère, intrinsèquement Jungien. Pourtant, le héros embourbé dans la toile tentatrice et sournoise de sa conscience préférera l'honneur et les valeurs chevaleresques d'un autre âge, offrant sa vie sur l'autel pour préserver l'agneau pur, angélique et chaste qui agonisait. Est-ce par égard pour Ginny, pour ses parents ou par confiance aveugle et impavide en Dumbledore et aux idéaux passés, il parviendra à sortir victorieux de cette rixe à la lisière de la métaphysique, dans les méandres de sa psyché, pour enfin comprendre son essence et l'accepter. D'aucuns de gloser sur le symbolisme guerrier et phallique de l'épée triomphant du reptile (la sexualité du père et des adultes) et le rapport au corps avec l'évaporation osseuse (le bras devenant une matière flasque, simple appendice atrophié et pathétique). Il peut alors pleurer. Un épanchement lacrymal curatif (le phénix stigmatisant aussi la palingénésie) qui imbibe le long métrage. Déplorer dignement ses pertes et ses joies. A l'instar de Mimi gémiarde, se prouver sa cénesthésie. Sans sombrer dans le masochisme comme l'elfe de maison, il accède à l'éveil, en ce sens qu'il quitte son état de stase prostrée pour appréhender l'importance des décisions et des désirs : il possédait les caractéristiques de Serpentard (détermination, ingéniosité, défiance des règles) mais a su par sa foi inébranlable, ses camarades et sa confiance en l'avenir sublimer et transcender la mort. Saisir ainsi que ce qui forge une vie ce sont les choix et non les origines.

Les personnages grimés et lisses ne parviennent pourtant pas complètement à masquer et farder leurs actes. Ils sont nombreux à jouir de la douleur, de la cruauté et de l'esclavage. Dans la féerie et le merveilleux persiste la laideur, l'égoïsme et irrésistiblement cette notion de contrôle, idoine à dominer et à se délecter des afflictions d'autrui. Pas surprenant dès lors que cet opus introspectif donne la part belle à la misogynie. Les protagonistes masculins se taillent la part du lion en rejetant tous les rôles féminins à la périphérie, même Hermione se verra pétrifiée (par l'œil du monstre) à la moitié du film. Devenant ainsi une icône inaccessible et immuable, pur objet de désir. La femme est offerte au regard, fantasmée et désirée mais incapable d'y répondre, elle n'existe que par la vision et la volonté des mâles. Cet aspect phallocrate du récit le rend en bout de course délicieusement séditieux. Une histoire ambiguë pouvant aussi ridiculiser ses concepteurs et railler leur puritanisme, à l'image des allégories et notions qu'elle transfigure en les réfléchissant au travers une multitude de miroirs. Echapper à la censure des producteurs et de la conscience pour s'immiscer et se réfugier au plus profond des spectateurs. Comme dans la tuyauterie de l'école, l'ennemi rôde et possède le don d'ubiquité. Voila le paradigme d'une histoire qui est transfigurée par le reflet sur nos cornées (le regard du serpent sur une surface translucide).

Fidèle au poste. A l'instar du réalisateur, cet article part du principe que le monde d'Harry Potter est familier au lecteur qui en subodore les codes, les us et coutumes. De manière fantaisiste et éclatée ont donc été mises en exergue certaines considérations sur la sémantique et la matière de l'histoire. Reste finalement à s'épancher sur cette pieuse adaptation, transposition fidèle et adepte de l'action
au détriment de la réflexion. Pourtant libéré de l'épisode d'exposition et d'introduction, sur lequel il s'appuie constamment, le réalisateur se contente d'aligner les morceaux de bravoure sur une bande-son tonitruante et envahissante. Si la mise en scène est plate, pataude, calibrée et impersonnelle, l'œuvre tire sa force du soin des producteurs – ayant certainement imposé leurs choix drastiques et leurs conceptions à Chris Colombus – quant aux effets spéciaux, aux décors magnifiques (lieux cosmopolites où se télescopent dans une confusion drolatique modernisme, magnificence médiévale, imaginaire majestueux, distinction britannique à la lueur feutrée des torchères flottantes et frémissantes) et aux acteurs britanniques qui, notamment dans les rôles des enseignants, tirent leur épingle du jeu avec malice, entrain et jubilation. Mention spéciale à Kenneth Branagh (Dead Again, Henry V) qui s'oublie et s'abandonne avec allégresse dans le rôle d'un professeur incompétent, fallacieux, apprêté et vantard, mais aussi à Richard Harris, décédé peu après le tournage et qui restera comme l'inoubliable interprète de Désert Rouge d'Antonioni. La pesanteur de la réalisation, ostentatoire (les grimaces et mimiques de Ron finissant par devenir exécrables), n'a rien de rédhibitoire et elle sait ressasser les effets visuels et les situations convenues avec une relative hardiesse et une certaine éloquence. Néanmoins réside une escarre qui n'a de cesse de nous agacer au fur et à mesure de l'évolution de l'intrigue : celle de l'absence de mystère. L'intérêt des livres de la série s'appuie en grande partie sur le talent d'ellipse de l'auteur. Ainsi, à la fin du quatrième tome de nombreuses zones d'ombre subsistent sur le passé des différents personnages (le professeur Rogue par exemple). Chris Colombus a, lui, tôt fait d'évacuer profondeur, humanité et impureté de son petit bestiaire propret, paré ainsi à sortir victorieux de ses dérisoires et flamboyants déboires pixélisés. Dommage que le réalisateur ne s'intéresse pas à la profonde couche psychanalytique (échanges de personnalités, auto-flagellation…) ou à la portée sociale de son histoire. L'intrigue mi-policière mi-psychologie lui procurant une matière suffisamment dense et touffue pour qu'il puisse s'y affirmer et embrayer sa grosse machinerie implacable (voiture volante, arbre cogneur, araignée, serpent vorace, partie de quidditch). Certes, les prouesses et les équipes techniques ont indéniablement progressé depuis le premier épisode. Une fiabilité qui ne sert qu'à dérouler en complète décontraction, se reposant intégralement sur une littéralité toute de platitude. Le film est plus sombre, plus fouillé, promis à un succès commercial irrésistible, mais la tension est éclipsée. L'ombre qui pourrait nous étreindre en permanence dans ce dédale de couloirs sombres ne se résume qu'à quelques saillies fugaces, fulgurantes et inconsistantes, tâches d'encre éludées sur un prude recueil d'images. Tout ici est noyé sous l'efficacité et l'instantané, propre à annihiler les personnages et leurs interactions, infimes. Figures faméliques et éparses qui nous sèment et nous lassent dans le déluge et le tohu-bohu des péripéties. D'autant plus préjudiciable que la durée étonnamment longue du film aurait du permettre l'élaboration et l'apparition d'une véritable empathie avec eux et échapper ainsi aux stéréotypes ou aux portraits bâclés (Hermione, notamment, complètement sacrifiée et simple prétexte ou artifice pour personnaliser l'enjeu). La tension dissipée, il ne reste que bien peu de place entre lutins, mandragores ou araignées géantes (d'une indigence et d'une gratuité surprenante) pour permettre aux êtres de chair d'exister et de s'épanouir. Si même l'imaginaire devient policé et surpeuplé, l'hébétude onirique risque de se désagréger au profit d'une exposition belle mais froide. Décevant car le cinéaste parvient à colleter l'étincelle en quelques circonstances (le duel Drago/Harry, la chambre des secrets et les rencontres Harry/Dumbledore). En attendant de retrouver l'univers romanesque, David Heyman, le producteur inspiré et clairvoyant qui acheta en 1997 avant le tollé médiatique les droits d'adaptation des sept tomes, se frotte les mains et prépare le tournage du Prisonnier D'Azkaban (mais sans Chris Colombus derrière la caméra). N'ayez crainte, Monsieur Potter sera encore là à Noël prochain.
 
 

F. Flament
17 Décembre 2002

 

 

 

 

 

 

La Part d'ombre
Film américano-britannique de Chris Columbus (2002), adaptation du second tome des aventures du célèbre jeune sorcier. Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Kenneth Branagh, Maggie Smith... Sortie française : le 4 Décembre 2002.

Multimédias
Trailer américain (vo)
Bande-annonce (vo)
Photographies (52)

Liens
Le site officiel américain
Le site de l'éditeur
Harry Potter en français
Kenneth Branagh
Filmographie de R. Harris

Fiche technique
REALISATION
Chris Columbus

SCENARIO
Steve Kloves d'après l'oeuvre de Joanne Kathleen Rowling

MONTAGE
Peter Honess

DIRECTEUR PHOTOGRAPHIE
Roger Pratt

INTERPRETES
Daniel Radcliffe (Harry Potter)
Kenneth Branagh (Gilderoy Lockhart)
Richard Harris (Albus Dumbledore)
Robbie Coltrane (Rubeus Hagrid)

MUSIQUE ORIGINALE
John Williams et William Ross

DECORS
Stuart Craig

PRODUCTEURS
D. Heyman, C. Columbus, M. Radcliffe, M. Barnathan et D. Barron

PRODUCTION
Warner Bros, Heyday Films, 1492 Pics

DUREE
160 minutes
SORTIE FRANCAISE
Le 4 Décembre 2002

 
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