Fac-similé. Rachel Keller est une journaliste de Seattle vindicative et mère célibataire du jeune Aidan qu'elle a conçu avec Noah, un reporter avec lequel elle est aujourd'hui séparée. Sa ténacité et son entêtement professionnel n'ont d'égal que son inaptitude à gérer un foyer porté à bout de bras par le garçonnet à la maturité confondante. Mais l'état mental de ce-dernier pourrait s'avérer préoccupant surtout lorsque sa baby-sitter Katie, la nièce de Rachel, est retrouvée morte dans un état effrayant.

LE CERCLE - THE RING

Mi-affligée mi-contrainte par sa soeur, Rachel se lance sur une piste étrange entraperçue lors de la veillée mortuaire. Il semblerait que sept jours exactement avant de périr, sa nièce et trois de ses amis aient visionné une bande nimbée d'une singulière malédiction, lorsque vous la regardez le téléphone sonne et il ne vous reste alors que sept jours à vivre. Le problème est que ces quatre personnes sont décédées à la même heure exactement après que ce laps de temps se soit écoulé. Rachel, dubitative, finit par visionner la cassette et le décompte commence, sept jours de cauchemar pour comprendre ce qui doit inexorablement lui arriver (ce fameux cercle blanc qui la tarabuste) à elle et à son fils qui a malencontreusement posé les yeux sur les images perverses. La voilà projetée au milieu d'un drame familial sur la petite île de Moesko, où cadavres de chevaux et infanticide se côtoient.

La mouche du coche. L'anecdote veut que le producteur Walter Parkes fût tellement transporté par le film japonais Ring lors de la première américaine qu'il en sécurisa les droits en à peine une heure, s'assurant de fait un succès éhonté et aisé sur le territoire américain. Certains de dire qu'à défaut de talent il a fait preuve de flair, pour ne pas dire d'opportunisme, mais ce sont sans doute là les qualités inhérentes au sacerdoce de la production. Car le long métrage ne peut être en l'état exploité au mieux sur le marché occidental, intrinsèquement arrogant, égocentrique défaut confinant à l'ethnocentrisme et vaniteux. Voilà donc l'idée originale sûrement plus subversive et angoissante encore que l'adaptation cinématographique passée à la moulinette d'Hollywood lors du funambulesque et somnambulique exercice du remake pour ne pas dire du plagiat patenté. Certes, Koji Suzuki, l'auteur du roman éponyme à l'origine de la saga ne saurait cacher ses tendances américanophiles, il a lu et subsumé toutes les références et codes du genre anglo-saxon, mais le formidable impact et affect qui inondait les Ring et Ring 2 de Hideo Nakata (Ring 0 de Tsurata Norio étant toujours désespérément inédit dans nos contrées) vient de la subtile élégance et de l'angoisse diffuse propre à un esprit zen et shintoïste - dans la personnification des choses et leur propension à nous singer et nous effrayer. Reste à enrôler les mercenaires. Au scénario, Ehren Kruger qui avait participé au naufrage de Scream 3 sur un synopsis squelettique de Kevin Williamson et qui privilégie ici une adaptation ostentatoire adepte de la surenchère tant au niveau des rebondissements que des saillies d'horreur censées garder un spectateur passif et assisté sous pression (apparition du sang, dramatisation carminée ainsi que de maquillages saisissants et repoussants). La suggestion aussi bien que le caractère énigmatique ont été éradiqués, bienvenue dans le parangon du rationalisme (jusqu'à l'anagogie pataude du délai de sept jours !) et de la rondeur, circularité parfaite (la margelle sans anfractuosités ou l'œil lisse du cheval), où chaque once d'intrigue vous sera expliquée plutôt deux fois qu'une au cas où vous vous seriez inexplicablement absenté (assoupi ?) le vice est poussé jusqu'à indiquer en incrustation les jours qui passent et l'avancement du compte à rebours (comme la jeune fille internée qui rappelle le délai de quatre jours), avouant ainsi un incapacité à maintenir la moindre cohérence narrative ou tension implicite sans le recours à des artifices galvaudés. Le paradigme de ce genre de "purification" implique pourtant, comble du paradoxe, une complexification des faits jusqu'à les rendre outrageusement nébuleux. Le siège du metteur en scène échoit à Gore Verbinski, auteur étriqué (d'autant plus écrasé dans ce projet par Dreamworks et les enjeux commerciaux) et appliqué à qui l'on doit les paresseux et lénifiants Le Mexicain et La Machine à Explorer le Temps (dont on ne sait exactement la part qu'il prit dans la débâcle).

Rouge, Vert et Bleu. La réalisation va cruellement s'en ressentir. Incapable de faire le moindre choix artistique, Verbinski se contente de plagier sans vergogne les films de Nakata (dont le paravent de l'hôpital, réminiscence de Ring 2 ou les scènes d'ouverture reprises à l'identique) le problème réside dans le fait que le réalisateur japonais est un honnête faiseur maniant

avec une habilité déconcertante les ficelles du genre, mais en aucun cas un génie, et lorsqu'un cinéaste d'une laborieuse diligence copie un artisan méticuleux, le résultat est souvent emprunté voir asthénique ou de reproduire dans un symptomatique mimétisme le climax d'un Shinji Aoyama ou d'un Kyoshi Kurosawa. Pour rendre l'agencement plus cosmopolite encore, il poursuit, impavide et balourd, ses emplettes chez Dario Argento ou Buñuel dont le célèbre Chien Andalou semble avoir plus qu'inspiré les images afféteries minaudes et dérisoires de la bande vidéo, qui sous ses atours expérimentaux n'a de cesse de nous crier son inanité chronique la véritable peur, quitte à s'éloigner des choix de l'auteur nippon aurait été de ne point montrer l'écran mais la pupille écarquillée de Naomi Watts tétanisée par son expérience cathodique. Le plus déconcertant est le cynisme avec lequel le long métrage assume son statut de clone dégénéré (sans emphase et asthmatique), ultime rejeton d'un matrice asséchée : les plans de photocopieuse, scanners et copie vidéos accentuant dans une bravade pathétique le caractère de duplicata altéré et souillé tout en condensant des vagues sporadiques sans consistance. Le but de l'équipe est clair, des images éprouvantes plus qu'une réelle terreur dérangeante et angoissante, forcément avortée par la distanciation, le comique et le cynisme des scènes du père (les effets bouffons à la clinique désamorcent complètement une quelconque tension, la distance est là palpable ne cessant de rabâcher que tout n'est que fiction) ou du gamin (enfin l'adulte enfermé dans le corps d'un enfant), succédané caricatural du héros de Sixième Sens et vague médium prescient qui connaît tous les développements de l'histoire (à en croire ses dessins par exemple) mais qui préfère les infliger au compte-gouttes à sa mère et au spectateur, nous prenant pour des imbéciles dotés d'une psyché régressive.

Il n'y a de fait aucune empathie ou accointance avec les personnages, emportés dans une pantomime ectoplasmique où rien ne saurait nous retenir. Pour le meilleur ou le pire la notion même d'humanité est abolie. Ils se débattent dans un univers monochromatique et désincarné, ou plutôt trois coloris bien distincts qui ne sauraient s'interpénétrer. Une esthétique souillée et désertée qui vise à faire disparaître des protagonistes falots dans un bleu toujours plus gris, toujours plus glauque et livide. Seul le rouge de la scène de l'arbre (excessivement figurative et picturale) et du sang lors de la mort du cheval semble porteur d'une vie, d'une passion mystique désynchronisée de l'ensemble. Le vert s'octroie aussi un pan du film en jumelant son essence à l'ambiance aseptisée de la clinique, la couleur semblant émerger de l'écran lorsque Rachel regarde la cassette de "l'interrogatoire" de Samara (excitant de par son frontalisme sans concession, nous plaçant simultanément dans la peau du spectateur et du conducteur de l'entrevue, une subjectivité que nous retrouvons dans la scène du ferry) et s'écouler dans toute la maison, jusqu'à la salle de bains où aura lieu le suicide. Cette teinte verdâtre de la nature farde le monde, anesthésiant les passions et figeant irrémédiablement les choses. Au contraire, le bleu maussade (splendide lorsque les immeubles anonymes, gigantesques structures de béton, sont battus par une pluie fine et triste, estompant et noyant irrémédiablement la photo comme les individus), qui s'affadit au fil de l'histoire, irradie, telle une brume duveteuse, des êtres désincarnés qui construisent leurs propres geôles (à l'image de cette île, purgatoire vaporeux d'une société obscurantiste). Le visage de Naomi Watts plus fascinant et hypnotique que l'écran si bien que l'on finit par se demander lequel des deux imprime l'autre subit malheureusement un traitement analogue. Au fur et à mesure du déroulement maîtrisé et convenu du récit il semble s'éloigner, dépérir jusqu'à se complaire dans les afflictions faciles et les postures grotesques, la poésie étrange qui en émanait s'est assagie, même l'héroïne ne croit plus à l'utilité de ses circonvolutions, perdue entre panoramiques et effets visuels. L'utilisation du ton bleuâtre permet la réussite de deux scènes, celle où Rachel sur le balcon prend conscience de l'enfermement volontaire des ses voisins et de l'uniformité qui entraîne la déliquescence du monde retranché dans des clapiers stéréotypés, ainsi que celle où l'héroïne est happée, hypnotisée par une échelle au milieu de la rue (contre-plongée de toute beauté). Pourtant, jamais les nuances ne seront condensées ou mélangées, restant des aplats agencés sans alchimie, comme les coupures de presse en surimpression. Non seulement la sauce ne peut plus monter indiciblement, mais, plus grave, la scène originelle perd toute sa portée puisqu'il n'est plus question pour le spectateur de se substituer à la mise en abîme en se perdant dans l'image, de ressentir l'infime espace qui le sépare des morts en sursis : ténu et abyssal. Oubliée l'évolution fluide de son homologue japonais, ici tout sera endigué, heurté et saccadé (comme le suggèrent les barrières transverses ou les étagères des archives qui enserrent et parquent). Le silence et les effets sonores laissent la place à une bande-son marathon qui ne préserve aucun instant de répit et ne permet à aucun moment à l'histoire de prendre corps (il convient de remplir à la nausée chaque ventre mou). A l'aune de cette cacophonie, tout le questionnement ontologique de l'œuvre se retrouve étouffé, annihilé. Comment en effet une culture pourrait-elle s'attaquer à ses propres fondements, aux rapports imprécatoires qu'elle entretient avec l'image ? Mieux vaut dépouiller le scénario de sa substance frelatée et putréfiée pour se concentrer sur l'horreur, oublier les divagations ésotériques et métaphysiques.

La fillette qui murmurait à l'oreille des chevaux. Traitement risible, personnages caricaturaux (les adolescents blasés en fausse révolte, l'enfant autiste chez le médecin ou Noah, adulte au comportement puéril) et intensification des montées d'adrénaline, le long métrage a tout d'une vaste anacoluthe à défaut d'une imposture. Contrairement à son modèle nippon, le film pêche justement dans

son recours à l'ellipse, vidé de sa substance par un drame familial incertain et une absence d'empathie avec le père (les scènes d'avec Aidan dans la rue et sous la pluie Gore Verbinski a-t-il vu Dark Water autre réalisation d'Hideo Nakata ? ou dans la voiture sont affligeantes). C'est finalement lorsqu'une scène tombe à plat que naît le véritable malaise (la révélation de la paternité après le visionnage de la cassette par l'enfant n'a aucune consistance de même que la mort de Noah, subie apathiquement par un spectateur médusé, laissé à la dérive sans rien à spéculer devant une Samara high-tech tremblotante). Un marasme accentué par le recours incompréhensible à une flopée d'appareils électriques de pointe, arrogants et flambants neufs, oubliant que ce qui faisait la force de l'original était la patine d'objets communs et désuets. On ne comprend alors pas une seconde l'amas de fils brouillon, vague rémanence industrielle, censé théâtraliser le suicide du père ou encore la cabine téléphonique de l'île grâce à laquelle Rachel joint son fils. Le quotidien ne nous effraie plus, la symbiose est rompue. Le flottement de la vidéo est remplacé par un éparpillement d'insectes (la mouche de Cronenberg ou le mille-pattes) et des griffonnages suspects. Même le métier de l'héroïne se dissout dans l'ensemble, aussitôt utilisé (asseoir une mère célibataire) aussitôt évacué (la rédaction n'existe jamais vraiment à l'écran). Il ne s'agit alors plus de remplir avec flegme ses derniers jours en poursuivant son travail mais de résoudre un énigme, but autrement plus enviable et dramatique (sinon comment interpréter le fait que Rachel dusse faire appel à son charme afin d'escamoter une cassette vidéo orpheline qu'elle n'aurait eu aucun mal à obtenir en la demandant nonchalamment). La critique du conformisme, de l'endoctrinement et de la servitude disparaît donc au même titre qu'une vacuité érigée en art ou du caractère revanchard d'une nature menaçante (où sont donc les flots noirs et les turpitudes d'un fluide menaçant ?). Cette même eau qui n'est plus présente que pour souligner les moments d'horreur (après avoir régurgité une électrode). Avec le médium spirituel de Samara qui s'amenuise c'est toute la portée mystique et sociologique de la jeune fille aux longs cheveux noirs qui dérive au profit d'un prosélytisme douteux, où elle se verrait transfigurer en un monstre-messie (toisant Noah depuis l'estrade dans un posture d'icône détachée, martyre et bourreau, dégageant une sévérité nimbée de scepticisme) portant en bandoulière ses stigmates de noyée dignes de L'Exorciste (mais l'œil pendant à son orbite a disparu : il serait incongru de réfléchir à l'image ou à l'aliénation induite par la vue et plus que tout de regarder en nous).

Exit donc la responsabilisation de toute une société se repaissant de sa déliquescence, arborant sa vacuité comme un idéal de vie. Ici la brebis galleuse est personnifiée et traitée d'écervelée par son fils. Le virus est identifié et a perdu toute aura de mystère, il est la jeune fille et il n'a rien d'inquiétant puisque la réplique de Samara présente dans la bande-annonce "everyone will suffer" a été éludée au montage. Dans cette optique la disparition du plan final (de son homologue japonais) de la route champêtre est édifiante : le retour à un archaïsme, à l'égoïsme et l'abandon d'une société de consommation stagnante n'ont pas leurs places dans la version américaine. On se focalise sur un individu sans chercher à étendre ou extrapoler son comportement à la masse. Le spectateur ainsi dédouané peut ressortir l'esprit libre car l'héroïne est éloignée, autre et perverse, elle se permet même de laisser l'assistante de son ex-conjoint découvrir le corps et hurler à la mort (un élan de jalousie hautement jouissif). Comme pour accentuer ce climat malsain, se greffe un curieux oedipe, un glissement de la figure maternelle vers l'abjection. Non seulement c'est la mère de Samara qui se substitue à un homme et précipite sa fille dans un puits (il n'y a plus de viol, la morale est sauve), mais une curieuse relation se noue entre Rachel et son fils précoce (il l'appelle par son prénom, elle dort avec lui, il lui prépare ses habits et l'observe en sous-vêtements). Les deux pères présents à l'écran se révèlent transparents (malgré le concours de Brian Cox le premier interprète d'Hannibal Lecter dans Manhunter) et leur participation se borne à disparaître, à mourir. La légende urbaine a donc cédé la place à une horreur bien pire, la femme et la mère dévorerait avidement une société exsangue, à la limite de l'inceste (physique et psychologique). Une mère au sens propre et figuré, aussi bien femme que téléviseur. Et lorsque l'écran en chutant sur Rachel l'entraîne dans le puits ce sont les deux figures maternelles qui retournent à Samara, au néant amniotique (fusion infâme des trois couleurs ?). Dans l'utérus de pierre, la petite fille tue à force de vouloir communiquer sa douleur et son incompréhension (sans viol et contamination par la variole comment interpréter son ire vengeresse). Le reflet de l'écran serait donc seul capable de projeter (à l'instar des flashs subliminaux entachant l'écran) la noirceur tapie pudiquement derrière la douceur, comme les lettres de sang masquées par le papier peint. L'émersion de Samara du téléviseur a perdu toute sa sobriété, comment craindre une entité qui n'appartient plus à une condition humaine éminemment mortifère. Elle est loin cette femme en robe blanche qui flotte, indifférente et terrifiante, au gré des vagues dans une dignité hiératique et une majesté séculaire. Seule la formidable Naomi Watts (préférée à Jennifer Connelly, Gwyneth Paltrow et Kate Beckinsale) pourrait prétendre à cette figure sacralisée. Par sa grâce diaphane teintée de folie lynchienne éthérée et feutrée (Mulholland Drive n'a pas fini de la poursuivre) elle nous entraîne aux confins du cauchemar, nous enivrant des miroitement fugaces, éblouissants et polymorphes qui affleurent son visage sublime et magique. D'elle naît l'inquiétante étrangeté qui surnage dans la première moitié du récit avec notamment cette scène troublante où Rachel discute avec sa sœur, toutes deux à la chevelure blonde paille, à la robe noire de circonstance et aux yeux d'un bleu à la profondeur insondable, formant un diptyque étonnant et achronique sur la gémellité de la mère et de l'être humain (le hiatus du dédoublement). Le miroir du destin d'une société normative qui abhorre toute anomie. Rachel se transmue en un chantre désenchanté et désespérant de l'altérité et du possible, condamnée à une stérile redondance (vaine dénégation d'un avenir connu) en réitérant un schéma qu'elle pratique ou connaît déjà, se heurtant à un autre elle-même, un clone formaté. Si la répétition et le mimétisme sont affaires d'homme ils le sont aussi de cinéma. Ring ne visait qu'à appréhender ce phénomène de réplication et chaque nouvel avatar qu'il engendre ne fait que renforcer et propager le dédain et le déclin d'un monde cancérisé (si tous les films devenaient des ersatz de The Ring, le cinéma ne serait plus qu'une machine à combler notre désoeuvrement). Et, submergé par un raz de marée de fatuité, on se laisse emporter, honteux et hypocrite, par des recettes aussi grossières qu'irrévérencieuses.

 
 

F. Flament
18 Février 2003

 

 

 

 

 

 

Bleu presque transparent

Film américano-japonais de Gore Verbinski (2002). Remake démonstratif adapté à la mentalité occidentale du long métrage phénomène japonais. Avec Naomi Watts (Rachel Keller), Brian Cox (Richard Morgan)... Sortie française : le 5 Février 2003.

Multimédias
Bande-annonce (vo)
La vidéo maudite (vo)
Quelques pages du roman
Le livre sur Inside a dream
Photographies (40)

Liens
Le site officiel
Un site de fan
Site Naomi Watts 1 / 2
Le site Ringworld
Nombreuses photos

Fiche technique
REALISATION
Gore Verbinski

SCENARIO
Ehren Kruger d'après Koji Suzuki

MONTAGE
Craig Wood

DIRECTEUR PHOTOGRAPHIE
Bojan Bazelli

INTERPRETES
Naomi Watts (Rachel Keller)
Brian Cox (Richard Morgan)
Martin Henderson (Noah)
David Dorfman (Aidan Keller)
Daveigh Chase (Samara)

MUSIQUE ORIGINALE
Hans Zimmer

MAQUILLAGES
Rick Baker

PRODUCTEURS
L. MacDonald, W. F. Parkes, R. Lee, M. Macari, M. Weisler et N. Edelstein
DUREE
110 minutes

PRODUCTION
DreamWorks, Amblin, Kuzui Entreprises, Benderspink, MacDonald / Parkes Prods
 
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